D'après Deutsche Welle, ce vendredi, le premier ministre turc Ahmet Davutoglu négociera avec le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker et le président du Conseil Européen Donald Tusk au sujet d'un ensemble de mesures sur le règlement de la crise migratoire.
D'après le premier ministre du Luxembourg Xavier Bettel, Donald Tusk présentera à M.Davutoglu le document avant la réunion du Conseil Européen.
Agreement on EU position, @eucopresident will present it to turkish Prime Minister before our @EUCouncil tomorrow
— Bettel Xavier (@Xavier_Bettel) 17 марта 2016 г.
Toutefois, les médias notent que le premier ministre turc a accru la pression sur les leaders européens dans le but de leur faire adopter les exigences d'Ankara.
"Nous n'autoriserons pas que la Turquie se transforme en prison à ciel ouvert pour les migrants", a-t-il déclaré ce jeudi, avant se rendre à Bruxelles.
On s'attend à ce que les mesures adoptées prévoient le retour en Turquie des réfugiés illégalement parvenus en Grèce, annonce l'agence Reuters citant le texte du projet. Cette mesure touchera tous les migrants qui n'ont pas déposé une demande d'asile en Grèce et ceux n'y ayant pas droit.
L'Union européenne déboursera pour le retour des réfugiés. L'UE accueillera seulement des réfugiés syriens. Cependant, les migrants qui auparavant n'ont pas tenté d'entrer illégalement en Europe seront traités en priorité. L'ensemble de mesures prévoit que l'Union Européenne allouera à la Turquie 6 milliards d'euros afin de gérer la crise.
Le texte du projet porte également sur la facilitation du régime des visas vers la fin du mois de juin ainsi que l'accélération des négociations concernant l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne.
Dans le même temps, ce plan oblige Ankara à prendre les mesures nécessaires afin de prévenir de nouveaux itinéraires de migration clandestine en Europe.
Cependant, plusieurs pays européens soulèvent des doutes quant à l'aspect juridique des propositions turques.
Selon l'AFP, le président tchèque Milos Zeman a lui accusé la Turquie de chantage à l'égard de l'UE, à propos des aides financières considérables demandées par Ankara pour freiner le flot de migrants. Marine Le Pen, la présidente du Front national, était du même avis.
Le 7 mars, Bruxelles a tenu un autre sommet sur les problèmes d'immigration clandestine et une possible adhésion de la Turquie à l'UE. Dans le cadre du sommet, l'UE et la Turquie ont approuvé les principes de base d'une décision conjointe concernant la crise migratoire.
Les participants ont également approuvé le plan visant à restaurer la libre circulation dans l'espace Schengen avant la fin de l'année.