"Nous soutenons le choix courageux des Tunisiens de la démocratie. (…) J'ai voulu que mon premier déplacement au Maghreb soit en Tunisie. C'est un choix politique, stratégique, solidaire", a dit M. Ayrault, qui effectue une visite de deux jours.
Si les aides financières actuelles "n'étaient pas suffisantes, je plaide pour que l'Europe fasse encore plus. (…). La Tunisie a choisi un chemin, on doit lui apporter toutes nos forces pour qu'elle réussisse", a-t-il clamé.
Si la Tunisie a réussi la transition démocratique née de la révolution de 2011, elle ne parvient pas à faire redémarrer son économie, rapporte l` AFP.
Après avoir vu croître la menace djihadiste, elle a par ailleurs subi depuis un an trois attentats majeurs revendiqués par le groupe Etat islamique (EI), qui ont fait 72 morts. Ce mois, des dizaines de djihadistes ont en outre attaqué des installations sécuritaires à Ben Guerdane, près de la Libye.
Mais des critiques ont récemment émergé quant à un manque de concrétisation de ce soutien international.
"Il y a des aides qui sont déjà importantes", a rétorqué Jean-Marc Ayrault. Mais "il faut que les projets sortent (…), ils ne sont pas tous prêts", a-t-il ajouté, assurant que Paris était prêt "à accompagner la Tunisie pour leur mise en œuvre".
"Et puis si cette aide n'est pas suffisante, la France s'engage à mobiliser l'UE pour monter d'un cran ou même de deux", a-t-il poursuivi.
M. Ayrault, qui doit notamment rencontrer vendredi le président Béji Caïd Essebsi, participera par ailleurs aux cérémonies du premier anniversaire de l'attentat du musée du Bardo, dans lequel 21 touristes (dont quatre Français) et un policier ont été tués.