Selon le président Vladimir Poutine, la Russie a rempli toutes ses missions en Syrie, réunissant les conditions nécessaires pour lancer un processus diplomatique.
"Vu les circonstances, nous pouvons prendre la décision de les utiliser en qualité de conseillers militaires", a souligné le général Arasteh.
L'agence Sputnik a demandé à Hassan Shemshadi, journaliste de la radio publique la Voix de la République islamique d'Iran et personne proche du corps des Gardiens de la révolution islamique, de présenter son avis sur l'évolution possible des événements en Syrie après le retrait des troupes russes.
"Il est vrai qu'au départ, l'équilibre des forces était à l'avantage des terroristes, mais l'opération russe menée en coopération avec l'armée et les milices syriennes, avec les conseillers militaires iraniens et les combattants du mouvement libanais Hezbollah, a provoqué un tournant radical dans le conflit syrien. Ces six derniers mois, des conditions ont été réunies d'une part pour permettre à l'armée syrienne de passer à l'offensive et d'autre part pour promouvoir les négociations sur le règlement politique du conflit. Moscou a fait comprendre qu'il n'avait pas l'intention de renoncer à sa lutte contre le terrorisme, mais qu'il allait privilégier en premier lieu les efforts diplomatiques. Ceci est d'autant plus important que la Russie a réellement joué et continue de jouer actuellement un rôle de catalyseur dans le processus de négociations sur la Syrie", a déclaré Hassan Shemshadi.
Le journaliste a également fait savoir que malgré le retrait partiel du contingent russe de Syrie, l'Iran y maintiendrait sa présence militaire aussi longtemps qu'il le faudra pour débarrasser le pays des terroristes.
Il est persuadé que la lutte contre le terrorisme ne peut pas se limiter aux frappes aériennes et que les forces terrestres ont un rôle primordial à jouer.
"Il ne fait aucun doute — et les experts militaires l'ont à maintes reprises souligné — que l'attaque aérienne est un élément clé d'un combat. En aucun cas, son importance ne doit être sous-estimée. Donc, les attaques effectuées par les forces aérospatiales russes en vue d'appuyer l'armée gouvernementale et les milices syriennes ont permis de libérer près de 10.000 kilomètres carrés de territoire contrôlés par les terroristes. Mais il faut aussi être conscient qu'aucune guerre ne se limite aux combats aériens. Cela concerne tout particulièrement la guerre en Syrie", a conclu l'expert iranien.