Après avoir étudié plusieurs populations de cigognes blanches, un groupe de scientifiques britanniques a une fois de plus constaté l'impact néfaste de l'activité humaine sur la nature, rapporte le site Science Daily.
Ainsi, la population de cigognes du Portugal a été multipliée par dix au cours des vingt dernières années. À présent, au moins 14.000 oiseaux ont pris leurs quartiers dans le pays et leur nombre n'a de cesse d'augmenter.
Accros à la junk food, les cigognes migrent vers la décharge https://t.co/n2TafzhtFg par @Clemthiberge @LaMatinale_M pic.twitter.com/BN04ABLS8m
— Clément Martel (@martelclem) 17 mars 2016
"Le comportement des oiseaux migrateurs ne constitue pas une mince affaire. Plusieurs espèces de cigognes blanches, qui avaient l'habitude de migrer vers les pays chauds pendant l'hiver, préfèrent désormais hiberner en Europe. Nous cherchons à comprendre les causes et les mécanismes qui ont entraîné ce changement de comportement bien particulier", soulignent les chercheurs.
A ces fins, les biologistes ont étudié le comportement de 48 oiseaux à l'aide d'appareils de géolocalisation (GPS) qui transmettaient de l'information cinq fois par jour. Grâce aux donnés recueillies, les scientifiques ont démontré que les cigognes blanches qui faisaient leurs nids près des décharges d'ordures locales avaient de la nourriture toute l'année et pouvaient par conséquent faire des petits plus tôt que leurs congénères vivant dans des conditions plus "sauvages".
Storks give up on winter migration in f… https://t.co/5bhUwzuELJ via @EurekAlertAAAS | https://t.co/Y4ku9WjINi pic.twitter.com/HDixb38V4x
— Percy ƒịɭʈɧ™️ (@PercyFilth_) 16 mars 2016
"De leur côté, les oiseaux qui font leurs nids loin des décharges sont prêts à parcourir la distance de 28,1 km pendant la période de nidification et celle de 48,2 km durant le reste de l'année, ce qui dépasse considérablement les estimations faites auparavant", précisent les biologistes.
Et de conclure: "La fermeture des décharges publiques prévue par l'Union européenne (UE) risque de perturber une fois de plus l'équilibre de l'écosystème régional et d'avoir un impact négatif sur la population européenne de cigognes blanches".
Storks have given up on migration in favour of junk food
— Cat Bartman (@cbartmanUEA) 16 mars 2016
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