Il n'y a pas d'âge pour apprendre. Colette Bourlier, 91 ans, a soutenu ce mardi 15 mars à Besançon une thèse de doctorat sur le thème "Les travailleurs immigrés à Besançon dans la seconde moitié du XXe siècle".
La thèse, sur laquelle la doctorante a travaillé pendant 30 ans, est entièrement manuscrite. Après avoir reçu la mention "Très honorable", Mme Bourlier a avoué qu'elle avait fait de son mieux et espérait que le jury était satisfait.
French woman aged 91 gets PhD after 30 years — Colette Bourlier, who awarded a high distinction for her thesis… https://t.co/n0s87UvqqV
— neville richards (@TaxIncomeTweet) 16 марта 2016 г.
"C'est un travail extrêmement atypique parce que c'est un travail de thèse qui a duré 30 ans —aujourd'hui une thèse c'est en moyenne trois ans- et qui a été réalisé par quelqu'un qui a commencé sa recherche après son départ en retraite, à l'âge de 60 ans", a estimé son directeur de thèse Serge Ormaux cité par l'AFP.
Pendant sa vie active, cette ancienne enseignante née à Lyon en 1925 s'est beaucoup investie dans l'accueil et l'alphabétisation des travailleurs immigrés à Besançon.
Lors de sa retraite en 1983, elle a décidé de commencer un travail de recherche universitaire sur la problématique des travailleurs immigrés à Besançon.
Selon le directeur de thèse, cette vive nonagénaire aux cheveux blancs "est sans doute la seule à connaître ces dispositifs à ce point et à être capable d'en faire une telle synthèse, qu'elle a complétée par des travaux d'analyse de statistique".