La Turquie s'implante sur le territoire syrien

© AFP 2024 Ozan KoseIstanbul, Turquie
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La Russie a été informée que la Turquie essayait de s'implanter sur le territoire syrien à quelques centaines de mètres de la frontière turco-syrienne, a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.

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Le chef de la diplomatie russe a qualifié ces actions d'"expansion rampante".

"En exigeant que les Kurdes s'abstiennent de renforcer leurs positions en Syrie, la Turquie a commencé à proclamer son droit souverain de créer de prétendues zones de sécurité sur le territoire syrien. Selon nos données, il sont déjà en train de s'implanter à quelques centaines de mètre de la frontière, en Syrie même", a souligné le ministre dans une interview à la chaîne russe REN TV.

"Les Turcs ont à maintes reprises déclaré qu'ils ne permettraient pas que les Kurdes se renforcent dans le nord de la Syrie", a-t-il poursuivi. "Malgré le fait que les Kurdes, avec l'appui des Russes et des Américains, luttaient contre l'Etat islamique sur le territoire syrien, les Turcs soulignaient qu'ils n'accepteraient pas que les deux enclaves kurdes sur le territoire syrien, dans l'est et l'ouest, se réunissent, même au prix d'une victoire sur Daech dont les positions divisent pour l'instant ces deux enclaves", selon le ministre russe.

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M.Lavrov a également indiqué que la Russie attendait des explications de la part de l'Union européenne concernant les soi-disant "zones de sécurités". Les documents qui ont été signés entre la Turquie et l'Union européenne en marge du sommet sur la crise migratoire contiennent "une référence implicite au fait que l'Union européenne comprend la nécessité de la création de certaines +zones de sécurité+, et le texte fait ressortir qu'il s'agit de zones en territoire syrien", a noté le ministre.

"Nous avons demandé à Bruxelles si cette approche reflétait leur position officielle, particulièrement dans le contexte des résolutions du Conseil de sécurité de l'Onu, du caractère inadmissible de l'effondrement de la Syrie et du principe de son intégrité territoriale. Pour le moment, nous attendons la réponse", a noté M.Lavrov.

Selon le ministre, les résultats du sommet qui s'est tenu le 7 mars à Bruxelles soulèvent "des questions très sérieuses quant à l'autorité de l'Union européenne, à sa réputation, ainsi que sur la façon dont ces accords s'inscrivent dans le droit humanitaire international".


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