Selon le quotidien italien La Repubblica, les documents, fournis par le fuyard, peuvent soit porter un coup dévastateur au groupe terroriste, soit être des faux. Il s'agit de 22.000 documents incluant les noms, adresses et numéros de téléphone de membres de l'État islamique (EI, Daech), ainsi que des informations concernant leurs familles.
Le terroriste repenti s'appelle Abou Hamed. Le journal italien le présente comme "une sorte d'Edward Snowden du califat".
Le déserteur raconte qu'il a d'abord combattu avec l'Armée syrienne libre (ASL), avant de passer du côté de l'EI. Il travaillait pour le service de protection des données secrètes des membres du groupe terroriste. Il explique avoir quitté l'organisation après avoir constaté que ce groupe n'observait pas les règles de l'islam et qu'il se dégradait de plus en plus.
Sur ces fichiers figurent des djihadistes issus de 51 pays. Grâce à ces informations, il sera possible d'identifier des terroristes en Angleterre, dans le nord de l'Europe, au Proche-Orient, en Afrique du nord, ainsi qu'aux États-Unis et au Canada.
Plusieurs d'entre eux ont participé à des actions militaires dans des "points chauds", notamment au Yémen, au Soudan, en Tunisie, en Libye, au Pakistan et en Afghanistan. En outre, un des fichiers concerne les kamikazes, pour la plupart des jeunes gens nés entre 1988 et 1990.