Les Etats-Unis ont sous-évalué les cadences du développement de la construction d'avions militaires en Russie et en Chine, rendant ainsi vulnérable l'Armée de l'air américaine, constate la revue The National Interest.
Après la fin de la "guerre froide", les Etats-Unis ne pouvaient même pas imaginer que les avionneurs russes et chinois pourraient revenir aussi rapidement sur le marché des avions de combat, mais les récents succès enregistrés par la Russie et la Chine dans ce domaine ont montré que les Américains s'étaient trompés", écrit l'édition, se référant aux propos du général de l'Armée de l'air US, James Holmes.
Ainsi, le Pentagone a pris une "décision hâtive" en stoppant la fabrication du chasseur polyvalent de cinquième génération F-22 (Raptor) et n'a fait qu'entamer la mise au point de chasseurs plus modernes. 187 F-22 ont été construits jusqu'ici et il est peu probable que les Etats-Unis en reprennent la fabrication, un nouveau lancement impliquant de gros investissements, rappelle le média.
Par ailleurs, l'Armée de l'air américaine s'est également avérée vulnérable face aux nouveaux systèmes DCA russes, à savoir les systèmes de missiles anti-aériens S-400 Triumph. Selon le général Holmes, la supériorité dans les airs sur fond de développement de systèmes DCA performants compte plus qu'un combat aérien.
"Les avions de combat modernes doivent pouvoir éliminer la DCA (de l'adversaire) ou en neutraliser la menace par des moyens électroniques ou des cyberattaques, mais les avions américains n'en sont pas capables pour le moment", indique la revue.
Les analystes constatent que le marché des avions de combat est actuellement en pleine mutation avec l’arrivée de nouveaux prétendants comme la Chine et le retour en force de la Russie.
Indispensable à la supériorité aérienne, l’avion de combat est devenu de plus en plus cher et complexe du point de vue technologique. S’il est onéreux, l’avion de combat peut s’avérer également couteux en termes de maintenance. Les réductions des programmes d’armement de ces dernières années ont obligé les forces aériennes de bien des pays, dont les Etats-Unis, à mettre en œuvre des programmes de mise à jour afin de garantir un maintien des flottes en service.