Le Rodong Sinmun, quotidien du Parti du travail de Corée du Nord, a publié une photo de Kim Jong-un, posant derrière une sphère métallique. A côté du leader nord-coréen, on croit apercevoir un morceau de lanceur, ou ce qui ressemble à un missile balistique.
Précédemment, selon l'agence sud-coréenne Yonhap, Kim Jong-un aurait déclaré que son pays avait réussi à miniaturiser des ogives thermonucléaires en vue de les placer sur des missiles balistiques.
Les tensions ont redoublé dans la péninsule coréenne depuis l'essai nucléaire suivi le 6 février d'un tir de fusée généralement considéré comme un test de missile balistique déguisé.
Le leader nord-coréen vient de brandir la menace d'une "attaque nucléaire préventive" contre la Corée du Sud et les États-Unis, qui conduisent actuellement les plus importantes manœuvres militaires conjointes jamais organisées dans la péninsule.
Pyongyang "n'hésitera jamais à mener une frappe préventive" si les États-Unis et leurs alliés portent atteinte à sa souveraineté d'Etat nucléaire, a martelé Kim Jong-un.
Le Conseil de sécurité de l'Onu a décidé à l'unanimité la semaine dernière d'imposer de nouvelles sanctions contre la Corée du Nord, les plus lourdes jamais infligées à Pyongyang, pour la punir après son essai nucléaire.
La Corée du Nord a vivement réagi, parlant de conspiration pilotée par Washington et visant à mettre le régime à genoux.
Les spécialistes doutent que l'engin testé en janvier ait été une bombe H, l'énergie dégagée par la déflagration semblant trop faible. Ils penchent plutôt pour l'hypothèse d'une bombe à fission dopée, plus puissante que la bombe A ordinaire à fission. La bombe H est, pour sa part, à deux étapes, utilisant d'abord la fission puis la fusion nucléaire dans une réaction en chaîne.