En 2015, le nombre de décès a augmenté de 7% à 587.000 en France métropolitaine, selon les estimations de l'Insee publiées en janvier, rappelle cette étude citée par l'AFP.
Elle est intervenue après une longue période de stabilité des décès, autour de 550.000 pendant près de 70 ans, entre 1946 et 2014. Le vieillissement de la population pendant cette période a en effet été compensé par la hausse de l'espérance de vie, rapporte l`AFP.

A terme, deux phénomènes annoncent "une hausse importante" des décès: la fin de l'effet des "classes creuses" (déficit des naissances dû à la guerre de 1914-18), et l'arrivée des baby-boomers aux grands âges.
Dans les années 1915 à 1919, les naissances avaient en effet été près de deux fois moins nombreuses que dans les années d'avant- et d'après-guerre. Lorsque ces générations atteignent les âges où se concentrent les décès, il en résulte un "manque relatif" de décès dans les années 1990, 2000 et 2010. Cette échancrure disparaît presque en 2010, en raison de la diminution du nombre de survivants de ces générations.
Un autre phénomène a débuté: les générations nées entre 1946 et 1973 commencent à arriver aux âges élevés où l'on meurt. Il va prendre de l'ampleur dans les prochaines décennies, gonflant le nombre annuel de décès le temps que ces générations vieillissent puis disparaissent, dans les années 2060.
Les projections les plus récentes publiées par l'Insee annoncent une hausse des décès, jusqu'à près de 770.000 par an vers 2050 en France métropolitaine selon son scénario central.

Ceci malgré la poursuite de la hausse de l'espérance de vie, qui gagne 7,6 ans entre 2007 et 2060 dans ce scénario, passant de 80,9 ans à 88,5 ans en moyenne hommes et femmes confondus.