Dans un communiqué, le NIS explique que la Corée du Nord a réussi à mettre la main sur des numéros de téléphone et messages écrits extraits des smartphones de dizaines de hauts responsables sud-coréens entre fin février et début mars.
Le Nord a envoyé également des messages à ces responsables pour tenter de les inciter à ouvrir des liens infectés par des logiciels malveillants.
Le serveur d'une importante société informatique spécialisée dans les logiciels de sécurité pour la banque en ligne a également été attaqué, ajoute le NIS.
En janvier et février, les pirates nord-coréens ont envoyé des mails de phishing (hameçonnage, technique visant entre autres à obtenir les données personnelles des victimes) aux employés de deux opérateurs ferroviaires régionaux. Le but était de lancer des attaques contre le système de contrôle du trafic ferroviaire, d'après l'agence.
Le NIS a appelé l'ensemble des agences gouvernementales et les services d'Etat à une extrême vigilance.
En 2015, selon l'agence, le Nord a contaminé environ 60.000 ordinateurs personnels en Corée du Sud et à l'étranger, les transformant en PC "zombies" capables de lancer des cyberattaques, indique l'AFP.
La Corée du Sud a plusieurs fois accusé la Corée du Nord de piratage, contre ses institutions militaires, ses banques, ses services gouvernementaux, les télévisions publiques, les sites d'information ou encore une centrale nucléaire.
Les Etats-Unis accusent la Corée du Nord d'avoir été à la manoeuvre lors du piratage spectaculaire en 2014 de Sony Pictures dont les auteurs exigeaient qu'il renonce à diffuser une comédie sur le dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un, "L'interview qui tue".