Mais le chemin vers la réintroduction de l'espèce, éteinte dans la nature il y a une vingtaine d'années et reparue aujourd'hui, passe plutôt par son installation dans les steppes désertes de Chine, de Mongolie et, plus récemment de Russie, avec leurs neiges épaisses et leurs vents glacials.
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— Collin Anderson (@iCollinAnderson) 5 марта 2016 г.
Six chevaux nés dans une réserve du sud de la France vont ainsi passer leur premier hiver en Russie dans le cadre d'un projet pilote de réintroduction de cette espèce, explique à l'AFP Tatiana Jarkikh, la responsable du projet.
A terme, les scientifiques espèrent avoir 100 spécimens dans la réserve protégée d'Orenbourg, un regroupement de six réserves naturelles près de la frontière avec le Kazakhstan, souligne-t-elle.
"C'est un animal sauvage et il doit demeurer dans son habitat naturel. Ils peuvent supporter des vents féroces et puissants, mais à regarder leur chanfrein, ils ont l'air très heureux", dit-t-elle, en affirmant que les chevaux adorent se rouler dans la neige et gratter le dos sur le sol verglacé.
Przewalski's horse, once extinct in the wild, is reintroduced to the Russian steppe @mashant https://t.co/u5fYmttjhi pic.twitter.com/S2yFjnTMvn
— Alec Luhn (@ASLuhn) 7 марта 2016 г.
Malgré sa résistance et les efforts des spécialistes pour protéger cet espèce en danger, "il y a encore un long chemin à faire avant que le cheval puisse être considéré comme sauvé de l'extinction", rappelle Frédéric Joly de l'Association pour le cheval de Przewalski (TAKH), qui a fourni les spécimens pour le projet d'Orenbourg.
Découvert au XIXème siècle en Mongolie par l'explorateur russe Nikolaï Przewalski, l'espèce a subitement connu une forte popularité en Europe, au point que les chevaux ont été abondamment capturés pour alimenter les zoos du Vieux continent. Et cette campagne a finalement permis de préserver suffisamment d'animaux pour sauver l'espèce après son extinction dans son habitat naturel, explique Mme Jarkikh.
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— stillnotfussed (@Stillnotfussed) 4 марта 2016 г.
Outre le problème de consanguinité des spécimens, les spécialistes ont aussi fait face au problème de l'accouplement des chevaux de Przewalski avec des chevaux domestiqués, qui aboutit à l'apparition d'hybrides, faisant peser le risque d'une dilution de l'espèce, selon Mme Jarkikh.
Bien que le projet russe prévoie initialement de laisser les chevaux complétement libres dans la nature, les scientifiques ont finalement rejeté cette idée, optant pour la construction d'une clôture autour de la zone.
"Notre objectif est de créer une réserve d'animaux génétiquement purs", affirme Rafilia Bakirova, la directrice de la réserve d'Orenbourg qui accueille le projet. "Pour l'instant, il s'agit simplement de survivre à l'hiver", ajoute-t-elle.