Alors que la Russie ouvre son espace aérien aux vols de surveillance effectués par des inspecteurs américains, des responsables du Pentagone estiment qu'il n’est pas souhaitable de laisser la Russie réaliser des vols similaires dans l'espace aérien américain, rapporte l'hebdomadaire Defense News. Selon le magazine, de telles inspections permettraient à Moscou d'obtenir des informations sur les sites militaires américains.
Cette inquiétude du Pentagone s'explique par le fait que les inspecteurs russes envisagent de remplacer les appareils photo à pellicule installés à bord de leurs avions par des capteurs numériques ultraperformants.
"Les choses que vous pouvez voir, la quantité de données que vous pouvez recueillir et les informations que vous pouvez obtenir grâce au traitement des données recueillies permettraient à la Russie de disposer de renseignements incroyables sur les infrastructures fondamentales, les bases, les ports et toutes nos installations", a déclaré le général Stewart lors de débats au Congrès.
"Donc, cela donnerait aux Russes un avantage substantiel", a-t-il indiqué.
Selon le traité Ciel ouvert, l'avion d'observation doit être équipé de capteurs appartenant aux quatre catégories suivantes: caméras optiques panoramiques et à prise de vues image par image, caméras vidéo à affichage en temps réel, analyseurs infrarouges à balayage linéaire et radars d'ouverture synthétique à visée latérale. Il est aussi à noter que dans le cas de caméras optiques panoramiques et de caméras vidéo, la résolution-sol ne doit pas dépasser 30 centimètres. Cependant, affirme Defense News, Moscou envisage d'installer sur ses avions de surveillance un matériel foncièrement nouveau. Il s'agit de capteurs électro-optiques censés remplacer les appareils à pellicule photographique.