Les forces de l'ordre ont utilisé des canons à eau et des gaz lacrymogènes afin de disperser la foule protestant contre l'assaut de la rédaction.
Une manifestation devant le siège de la rédaction a rassemblé un millier de personnes, certaines d'entre elles scandant "Ne touchez pas à la presse" et "On ne réduira pas la presse libre au silence ". Plus d'une centaine d'agents de police ont été déployés pour disperser l'attroupement par la force. Plusieurs députés d'opposition et journalistes du média en question ont été atteints par des gaz lacrymogènes.
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— Conflict News (@Conflicts) 4 марта 2016 г.
Vendredi dernier, un tribunal d'Istanbul a placé la rédaction sous tutelle, ce qui, selon les journalistes de l'édition, débouchera immanquablement sur sa fermeture. Selon l'agence de presse Anatolie, le tribunal a ordonné la nomination d'administrateurs provisoires favorables au gouvernement à la tête du groupe Zaman.
Police raid offices of popular critical newspaper in Turkey after court seizure #Zaman https://t.co/wl0bFCqsQY pic.twitter.com/9WclUGL6O4
— Telegraph World News (@TelegraphWorld) 4 марта 2016 г.
Selon le rédacteur en chef du quotidien, il s'agit d'un "jour noir dans l'histoire de la Turquie".
Dans un article publié vendredi, Zaman a déclaré "s'être retrouvé au stade ultime des pressions sur ceux qui persistent à rester indépendants dans leurs publications". Les journalistes indiquent qu'à l'heure actuelle, ils sont plus souvent contraints de fréquenter les tribunaux que leurs propres rédactions. La plupart des journalistes interpellés et inculpés finissent en prison.
En ce qui concerne la mise sous tutelle, les journalistes la qualifient de mesure visant à les réduire au silence. C'est ce qui a déjà été fait à l'égard de deux chaînes de télévision d'opposition, Bugün TV et Kanaltürk, fermées après leur mise sous tutelle sous prétexte de faillite.