"Les forces de sécurité turques pratiquent des violences à l'encontre de la population kurde. Elles cherchent à déloger les Kurdes de leur territoire et pour ce faire, elles détruisent les maisons pour que les Kurdes n'aient pas où rentrer. En quelque sorte ce sont des purifications ethniques contre les Kurdes", a-t-il déclaré avant d'ajouter que le problème devrait être soulevé à l'Onu.
"A notre grand regret, il n'existe pas de pays capable d'inclure ce problème à l'ordre du jour international", déplore M.Yuksel.
Selon lui, la Russie semble être l'unique pays à même de soulever la question kurde à l'Onu.
"La situation à Diyarbakir (sud-est de la Turquie) est étroitement liée à la question syrienne. En Syrie, les Kurdes ont obtenu davantage de territoires et de droits et la Turquie redoute la répétition du même scénario, note Mehmet Yuksel. Les Kurdes revendiquent une décentralisation en Turquie et une autonomie locale pour eux. La Turquie s'y oppose fermement".
Les Unités kurdes de protection du peuple (YPG) ont déclaré vendredi que des chars d'assaut turcs ont tiré plusieurs dizaines d'obus sur leurs positions aux environs de la ville syrienne d'Afrin. Le jour même, l'agence Anadolu a annoncé que les forces armées turques avaient pilonné des positions du groupe terroriste Etat islamique dans le nord de la province syrienne d'Alep.