Lors d'une conférence téléphonique qui a réuni vendredi autour du dossier syrien le président russe Vladimir Poutine, le premier ministre britannique David Cameron, la chancelière allemande Angela Merkel ainsi que le président français François Hollande et le chef du gouvernement italien Matteo Renzi, les leaders européens ont appelé le dirigeant russe à user de son influence sur Damas.
Toutefois, selon le service de presse du Kremlin, "la partie russe a rappelé que la décision des autorités syriennes de tenir des législatives en avril prochain était conforme à la Constitution syrienne en vigueur et n'entravait en rien les mesures destinées à mettre en œuvre le processus de paix".
L'absence d'accord sur ce point n'a pas empêché le président français de qualifier la conférence téléphonique d'utile "ayant abouti à un accord pour coordonner les efforts humanitaires".
La chancelière allemande, qui se trouve actuellement à Paris, a de son côté fait savoir que lors de cet échange toutes les parties ont confirmé leur engagement à l'idée que le processus politique syrien devait être amorcé le plus tôt possible.
Le service de presse du Kremlin a en outre précisé dans son communiqué que les parties ont noté avec satisfaction que "le régime de cessez-le-feu est largement respecté et apporte déjà ses premiers résultats positifs et, ce qui est essentiel, crée des prémisses pour le lancement d'un processus politique en Syrie par le biais d'un dialogue inter-syrien sous l'égide de l'Onu".
Selon l'évaluation de Moscou, les dirigeants ont convenu de "contribuer activement aux efforts déployés par le Groupe international de soutien à la Syrie (ISSG) et par l'envoyé spécial de l'Onu Steffan de Mistura, efforts capables de mettre fin à l'effusion de sang et aux violences qui se poursuivent depuis plusieurs années en Syrie".