Le bateau de la fondation "Race for Water" a quitté le port de Bordeaux en mars 2015 et a traversé, au cours de sa mission scientifique, trois océans arpentant plusieurs plages d'îles paradisiaques comme celles d'Hawaii, des Bermudes ou de l'archipel des Açores.
Pendant neuf mois, les équipes de Race for Water cherchaient des particules de plastique qui polluent les mers et les océans, notamment en utilisant des drones.
"C'était comme verser du riz dans un bocal, sauf que c'était entièrement fait de plastique", explique Kim Van Arkel, une jeune océanographe membre de l'expédition, dans une interview à Vice News.
Des prélèvements méticuleux ont montré que les morceaux de plastique pouvaient avoir plusieurs tailles et qu'ils avaient une fâcheuse tendance à s'effriter. "Avec l'action du soleil et du sel, le plastique se désagrège et devient très difficile à attraper, même avec une pince à épiler", raconte Mme Arkel qui travaille comme conseillère à la fondation. "Certaines plages m'ont choquée, la pollution y était bien visible, comme des fragments de caisses, des bouts d'aspirateur, des bouteilles en plastique qui tombent en morceaux quand on les attrape".
"On ne peut pas débarrasser les océans du plastique qu'ils contiennent, ce serait scientifiquement et financièrement irréaliste. Il y a trop de sources de pollution, et nous ne disposons d'aucune technologie capable de débarrasser la mer de tout ce plastique", expliquait ce mercredi Anne-Cécile Turner, directrice de Race for Water.
Dans certaines régions du monde, la cueillette des déchets est un problème quotidien, souvent aggravé par la pauvreté et l'existence de décharges à ciel ouvert.
Les échantillons collectés à travers le monde par l'équipe sont actuellement analysés par trois universités en Suisse, en France et en Allemagne afin de trouver leurs effets sur larves et les jeunes poissons.