Marios Droushiotis a affirmé n'avoir effectué aucun travail depuis qu'il a été désigné en février 2015 à un poste au ministère du l'Energie, du Commerce et du Tourisme, où il est censé être le point de contact des investisseurs étrangers pour des projets dans ces secteurs.
Dans sa lettre adressée au président Nicos Anastasiades et publiée cette semaine sur le site du quotidien Phileleftheros, le haut fonctionnaire assure n'avoir traité aucun dossier et que ses supérieurs ne lui ont confié aucune tâche depuis sa prise de fonctions.
"L'Etat aurait fait des économies si on m'avait demandé de rester à la maison, il n'aurait pas eu à payer le chauffage ni l'électricité dans mon bureau", ironise-t-il.
Contacté jeudi par l'AFP, Marios Droushiotis a refusé de commenter sa démarche, qui a déclenché une certaine effervescence dans l'île méditerranéenne soumise depuis une grave crise financière en 2013 à un plan d'austérité et où la population voit généralement les fonctionnaires comme des privilégiés.
Après l'effondrement de son secteur bancaire en mars 2013, Chypre avait dû négocier âprement un prêt de 10 milliards d'euros auprès du Fonds monétaire international (FMI), de l'UE et de la Banque centrale européenne en échange de mesures d'austérité draconiennes.
Le pays a toutefois fini l'année 2015 sur un quatrième trimestre consécutif de croissance, enregistrant l'an dernier sa plus forte croissance en sept ans. Les autorités chypriotes ont assuré que Chypre sortirait cette année du plan international de sauvetage.