"Presque 24 heures sur 24, des convois de véhicules lourds avec des biens matériels et des armements font route de Turquie vers les régions contrôlées par les groupes terroristes Front al-Nosra et Ahrar al-Sham", a déclaré jeudi aux journalistes le porte-parole du ministère le général de corps d'armée Sergueï Kouralenko, soulignant que les preuves de ce soutien turc flagrant avaient été récemment obtenues par une équipe de la chaîne russe RT.
Soutenant les terroristes, la Turquie est entièrement responsable des combats dans les provinces syriennes d'Iblib et d'Alep qui se poursuivent sans discontinuer.
"C'est la partie turque qui est entièrement responsable des combats qui se poursuivent dans les provinces d'Idlib et d'Alep et qui empêchent la trêve et le rétablissement de la paix dans ses régions", a mis en exergue M. Kouralenko.
En cela, des bombardements depuis la frontière turque se poursuivent aussi, visant les combattants kurdes qui luttent contre le Front al-Nosra.
Suite au cessez-le-feu initié par Moscou et Washington et soutenu par l'Onu le 27 février à compter de minuit (22 heures GMT), les armes se sont tues dans la banlieue de Damas, dans la ville d'Alep (nord du pays) et dans sa banlieue ouest, contrôlée par les rebelles.
Le président syrien Bachar el-Assad, une centaine de factions rebelles et les forces kurdes se sont engagés à respecter l'accord de cessez-le-feu conclu qui n'a pourtant pas empêché une opération turque contre les Kurdes.
Les organisations djihadistes telles que Daech et le Front al-Nosra sont exclues de l'accord. Damas et Moscou, ainsi que la coalition internationale dirigée par les États-Unis, pourront ainsi continuer dans les prochains jours à frapper l'Etat islamique et le Front al-Nosra, qui contrôlent plus de la moitié du territoire syrien.