L'accord d'association politique et économique a bien été signé mais à cette étape, l'Ukraine n'est pas plus avancée que des pays comme l'Algérie, la Jordanie, le Liban et le Maroc. Toutefois, les dirigeants occidentaux ne sont pas pour autant avares en conseils à Kiev sur le règlement des problèmes intérieurs. En particulier, le 29 février, le député allemand Karl-Georg Wellmann a annoncé une sorte de "plan Marshall" pour l'Ukraine.
Ce plan serait destiné à "relancer l'économie", ainsi qu'à "rétablir l'administration étatique et le système juridique" ukrainiens. S'il était adopté, Berlin voudrait "contrôler entièrement sa mise en œuvre".
Les dirigeants américains participent davantage que les autres à la vie politique ukrainienne. Ainsi, lors d'un entretien téléphonique avec le président Porochenko samedi 19 février, le vice-président américain Joe Biden, considéré comme l'un des superviseurs de la politique en Ukraine, a approuvé l'intention de ce dernier de renvoyer le procureur général Viktor Chokine. En revanche, il n'avait pas convenu de la démission du premier ministre Iatseniouk impopulaire et le journal ukrainien Vesti évoque même une interdiction directe de Biden de dissoudre le gouvernement.
Les dirigeants américains avancent également des propositions pour changer l'ordre étatique de l'Ukraine. Joe Biden a annoncé début décembre que le pays devait être divisé en régions indépendantes avec leur propre gouvernement. "Il est important qu'il existe des États autonomes et indépendants qui règlent leurs propres problèmes, qui déterminent leur propre système d'enseignement et nomment un gouvernement dans le cadre d'une Constitution unie", avait-il déclaré.