Black-out en Syrie: comment la base aérienne russe fonctionne en l'absence de courant

La coupure de courant n'a pas affecté le travail de la base aérienne russe de Hmeimim, dans la région de Lattaquié, a annoncé jeudi aux journalistes Igor Konachenkov, porte-parole du ministère russe de la Défense.

"La base de Hmeimim, située dans la région syrienne de Lattaquié, est équipée d'une quantité suffisante de générateurs électriques nécessaires pour maintenir le bon fonctionnement de l'aéroport, ainsi que tous les services techniques de l'aviation", a expliqué le porte-parole.

Et d'ajouter qu'à l'heure actuelle l'ensemble des services fonctionnaient en régime normal.

Depuis le début de la crise, les villes syriennes connaissent systématiquement des coupures de courant et d'eau. Même Damas, la capitale, n'est pas épargnée. Cette pénurie de ressources énergétiques est due au fait qu'une série de gisements de gaz et de pétrole sont passés sous le contrôlé de terroristes. Il convient toutefois de préciser que c'est la première fois que toutes les provinces se retrouvent coupées de courant.

La Syrie est le théâtre d'un conflit armé depuis mars 2011. Selon l'Onu, les hostilités ont déjà fait plus de 220.000 morts. Les troupes gouvernementales combattent les groupes terroristes dont les plus dangereux sont l'Etat islamique et le Front al-Nosra. A la demande du président Bachar el-Assad, la Russie a dépêché le 30 septembre dernier en Syrie son aviation à la base syrienne de Hmeimim pour effectuer des frappes de précision contre les positions des djihadistes de l'EI et du Front al-Nosra.

Fin février, la Russie et les Etats-Unis ont convenu d'un cessez-le-feu en Syrie à partir du 27 février à minuit. Toutes les parties belligérantes devaient confirmer à la Russie ou aux Etats-Unis, au plus tard le 26 février à midi, qu'elles respecteraient le cessez-le-feu pour ne pas être prises pour cible par les militaires russes et syriens ou par les forces de la coalition internationale. Les frappes contre Daech, le Front al-Nosra et d'autres groupes reconnus comme terroristes par le Conseil de sécurité de l'Onu se poursuivront néanmoins.