Les positions de ces Etats peuvent faire obstacle à la prolongation automatique des sanctions à l'encontre de Moscou en juin 2016, a-t-il déclaré jeudi 3 mars après avoir énuméré les pays prêts à voter la levée des contraintes économiques imposées à la Russie.
"Cette question sera discutée et il faudra à nouveau prendre une décision. Et ces pays, qui se prononcent pour reconsidérer les sanctions, prendront aussi la parole. A quel point réussiront-ils à persuader d'autres pays, le bloc nord antirusse en premier lieu dont les pays baltes, la Suède, la Pologne et le Royaume-Uni, cela sera plus clair cet été", a signalé M. Pouchkov, convaincu quant à lui que la majorité des pays européens suivent l'exemple de l'Allemagne en l'espèce, alors que la chancelière allemande se prononce fermement en faveur des sanctions.
Le 2 mars, le Wall Street Journal a indiqué des différends sur la prolongation des sanctions antirusses au sein de l'UE, car le taux de violence dans le sud-est de l'Ukraine avait diminué et que le gouvernement ukrainien se heurtait plutôt à des problèmes sérieux à l'intérieur du pays. Ainsi, plusieurs pays-membres de l'UE ont déclaré souhaiter que les mesures contraignantes contre la Russie soient reconsidérées.
Le même jour, le président des Etats-Unis Barack Obama a annoncé sa décision de prolonger les sanctions contre la Russie en raison des événements en Ukraine.
Divers pays de l'Occident ont commencé à introduire par étapes des sanctions contre la Russie depuis mars 2014. Ils ont expliqué leur décision par la situation dans l'est de l'Ukraine et le rattachement de la Crimée à la Russie. Les restrictions concernent les branches financière et énergétique, ainsi que le secteur de la défense. Les Etats-Unis ont été les premiers à annoncer leurs mesures restrictives pour une durée d'un an, exemple qui a par la suite été suivi par l'Union européenne.