"Des accords ont été conclus sur la visite du maire de Nice, en Crimée, à Yalta, visant à signer un accord de coopération. La date estimée est la seconde moitié du mois de mai, mais elle est à préciser", a annoncé le maire de Yalta, Andreï Rostenko.
Du 26 février au 1er mars, une délégation de la mairie de Yalta s'était rendue dans la ville française de Nice pour une visite officielle au cours de laquelle un accord sur le développement de relations amicales a été signé.
Rencontre avec A.Rostenko, maire de Yalta, pour signer lettre d'intention visant rvllmt jumelage e/ #Nice06 et Yalta pic.twitter.com/R3UQw4xxsx
— Christian Estrosi (@cestrosi) 29 février 2016
Dans le cadre de cette visite, le maire de ville criméenne Andreï Rostenko et son homologue, président de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur et maire de Nice, Christian Estrosi ont signé une lettre d'intention. Ce document "continue la tradition de partenariat amical prévu par le traité de 1960, conformément auquel Nice et Yalta sont des villes jumelées", a déclaré le cabinet du maire de Nice.
La réaction du gouvernement ukrainien n'a pas tardé à venir. Bien sûr, le gouvernement ukrainien ne pouvait pas laisser cet épisode d'amitié bilatérale passer inaperçu. Sa réaction n'a pas tardé à venir, aujourd'hui, sur son compte Facebook, le gouvernement a publié la note de protestation que l'ambassadeur d'Ukraine en France, Oleg Chamchour, avait adressée à M. Estrosi.
Обурений зустріччю мера Ніцци з "мером" Ялти. Надіслав @cestrosi листа, ноту — МЗС Франції #CrimeaIsUkraine pic.twitter.com/U91t1hOFSl
— Shamshur Oleh (@Shamshur_O) 2 mars 2016
"Vous devriez sans doute savoir, Monsieur le maire, que l'annexion de la Crimée par la Russie est fortement condamnée par la communauté internationale", notamment par la France qui est, "à l'avant-garde des efforts diplomatiques pour soutenir la souveraineté nationale et l'intégralité territoriale de l'Ukraine", a écrit l'ambassadeur.
Il a également accusé M. Estrosi et l'a appelé à "clarifier" sa position publiquement tout en proclamant que les initiatives du maire français relevées d'"une certaine naïveté politique" et "contredisent la position de la communauté internationale, de la France et les valeurs démocratiques".
Pour le moment, la Crimée, en tant que partie de la Russie, n'est officiellement reconnue que par deux pays: l'Abkhazie et le Nicaragua. Cependant, plus d'une douzaine de délégations étrangères ont rendu des visites informelles à la péninsule. Et c'est la délégation des membres du parlement français dirigée par Thierry Mariani, qui avait percé le "blocus politique" de la Crimée. Les députés avaient rencontré les autorités, visité des usines et avaient parlé avec des habitants locaux.
Le 11 septembre 2015, c'est l'ancien chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi qui s'était rendu dans la péninsule pour une visite privée. Lors de son séjour en Crimée, M. Berlusconi a rencontré Vladimir Poutine, qui est son ami de longue date et a promis d'y retourner.
Peuplée principalement par des russophones, la Crimée a adhéré à la Fédération de Russie suite à un référendum organisé en mars"Des accords ont été conclus sur la visite du maire de Nice, en Crimée, à Yalta, visant à signer un accord de coopération. La date estimée est la seconde moitié du mois de mai, mais elle est à préciser", a annoncé le maire de Yalta, Andreï Rostenko.
2014. La majorité absolue des habitants de la péninsule (96,77%) ont opté en faveur du rattachement de la Crimée à la Russie. L'Ukraine ne reconnaît pas les résultats du référendum et considère cette région comme un territoire occupé. Moscou a, à plusieurs reprises, souligné le caractère démocratique du suffrage et sa conformité aux normes du droit international. Il a également appelé la communauté internationale à respecter le choix des Criméens.