"L'un de nos programmes dans DARPA réside dans le développement d'une nouvelle approche de ce problème, nous avons baptisé cette technique système cognitif de conduite d'une guerre électronique", a indiqué fin février le directeur de la DARPA, Arati Prabhakar lors de la réunion du sous-comité "Menaces émergentes et Capacités".
Et d'ajouter: "Nous utilisons l'intelligence artificielle pour analyser en temps réel ce que fait le radar ennemi et créer un nouveau profil de contre-mesures. Les processus de scanning, d'analyse et d'adaptation sont menés en permanence".
Les appareils aériens de la génération actuelle, y compris les avions F-22 et F-35 de Lockheed Martin, possèdent une base de signaux radioélectriques de l'ennemi et un profil de contre-mesures déjà intégrés dans le système de bord de l'avion. Néanmoins, si ces appareils rencontrent un nouveau signal, le système enregistrera la menace comme inconnue, ce qui les rendra vulnérables.
Néanmoins, "ce monde de la lenteur appartient passé", estime le directeur de la DARPA.
Si les nouveaux systèmes DARPA basés sur l'intelligence artificielle fonctionnent bien, le Pentagone pourra économiser de l'argent, du temps et même sauver des vies en cas de rencontre avec un nouveau radar installé sur les systèmes de missiles "sol-air" ou les chasseurs. Autrement dit, l'armée américaine ne sera plus obligée d'attendre des semaines, des mois ou des années même pour obtenir de nouvelles données sur les radars ennemis, car les systèmes de brouillage seront en mesure de contrer tout nouveau radar en temps réel, conclut l'expert.