L'administration a mis en ligne environ 3.800 pages de messages lundi, a annoncé le porte-parole John Kirby. Au total, plus de 52.000 pages de correspondance, soit un peu plus de 30.000 messages, ont été publiées depuis mai dernier, après avoir été examinées et éventuellement expurgées d'informations personnelles, confidentielles ou secrètes.
Un juge, saisi par un journaliste de Vice News, avait ordonné la publication.
Les messages sont consultables sur le site du département d'Etat.
Hillary Clinton a présenté ses excuses après des mois de polémique en septembre, prétextant qu'avoir une adresse unique était plus pratique, mais elle maintient qu'aucun des messages ayant transité par sa boîte n'était marqué confidentiel ou secret à l'époque, et qu'elle n'a pas enfreint la loi.
Mais 22 ont été classifiés "top secrets" a posteriori par le département d'Etat, et plus de 2.000 expurgés d'informations confidentielles.
L'affaire s'est invitée dans la campagne présidentielle, les républicains affirmant qu'Hillary Clinton a commis une faute lourde en échangeant des informations sensibles sur un réseau privé. Le FBI enquête sur l'installation.
Les républicains tentent aussi d'obtenir les dizaines de milliers de messages qu'Hillary Clinton a fait effacer de son serveur car ils étaient, selon elle, de nature privée et non professionnelle.
Les messages n'ont à ce jour pas livré de secrets d'Etat ou de conversations embarrassantes pour la candidate à la Maison Blanche.
Ses mails à ses conseillers et assistants sont la plupart du temps très succincts, voire triviaux sur des questions d'agenda. Mais ils donnent un aperçu des relations d'Hillary Clinton en dehors du département d'Etat, notamment avec des conseillers informels qui lui envoient des notes, ou des personnalités qui l'inondent de requêtes ou de félicitations.