On peut être sûr que le char qui apparait dans cette vidéo d'une durée d’une minute trente est bien un T-90, car il comprend le système de protection active "Chtora-1" et une mitrailleuse coaxiale contrôlée à distance. Ces équipements sont identifiables dans la vidéo.
Au moment ou un missile TOW-2A a été lancé, les occupants du char tiraient sur les positions des terroristes. D’après les spécialistes du Centre de l'analyse des stratégies et des technologies (CAST), qui ont publié une description sur le blog militaire bmpd, les rayons infrarouges du système "Chtora-1" qui protègent l’appareil contre les missiles antichars ont été désactivés.
Le missile lancé par les terroristes a frappé la tourelle, mais le système de blindage réactif "Kontakt-5" a rempli son office. Le résultat de cette attaque reste inconnu, car la vidéo s'interrompt. Cependant, le fait qu'un des occupants du char, probablement commotionné, ait pris la fuite après cette attaque prouve que le blindage du char n'a pas été percé. On ignore toujours si le char s'est enflammé ou pas.
Début février, l'armée syrienne a utilisé environ 15 chars T-90 dans les combats près de la ville d'Alep. Ces chars ont été livrés par la Russie au gouvernement syrien. Selon plusieurs sources, ils ont été transférés aux unités d'élite de l'Armée syrienne.
Les chars T-90 ont été repérés pour la première fois fin novembre 2015 dans la région d'Alep. En décembre, certaines sources affirmaient qu’il s’agissait d’une version de 1992 avec une tourelle coulée.
TOW-2 est un missile antichar filoguidé conçu aux États-Unis et mis en service en 1987. Le complexe est capable de détruire des chars équipés de systèmes de blindage réactif.
La Russie et les Etats-Unis ont convenu d'un cessez-le-feu en Syrie à partir du 27 février à minuit. Toutes les parties belligérantes devaient confirmer à la Russie ou aux Etats-Unis, au plus tard le 26 février à midi, qu'elles respecteraient le cessez-le-feu pour ne pas être prises pour cible par les militaires russes et syriens ou par les forces de la coalition internationale. Les frappes contre Daech, le Front al-Nosra et d'autres groupes reconnus comme terroristes par le Conseil de sécurité de l'Onu se poursuivent néanmoins.
En 2014, le groupe djihadiste Etat islamique a commencé à intensifier son activité dans la région du Proche-Orient en cherchant à créer un califat sur les territoires irakiens et syriens tombés sous son contrôle. Selon les données de la CIA, près de 30.000 personnes venant de 80 pays du monde combattent à présent dans les rangs de l'EI.