Les plans d'Ankara visant à renverser le président Bachar el-Assad et à amener des islamistes radicaux au pouvoir à Damas ont échoué il y a bien longtemps. Les djihadistes soutenus par la Turquie fléchissent sous la poussée de l'armée gouvernementale syrienne appuyée par l'aviation russe et les milices kurdes. Les divergences qui ont récemment surgi entre Washington et Ankara ont amené ce dernier à abandonner toute idée d'intervention militaire en Syrie. Bref, le président Recep Tayyip Erdogan et le premier ministre Ahmet Davutoglu disposent de moins en moins de ressources pour promouvoir leur politique en Syrie.
Les processus qui s'opèrent actuellement dans la politique extérieure d'Ankara montrent que le Parti de la justice et du développement au pouvoir en Turquie a subi un échec dans ce domaine. Le pays a renoncé aux principes de laïcité légués par Kemal Atatürk pour adopter une vision islamiste des choses. Cette métamorphose a sensiblement réduit les possibilités d'Ankara sur la scène internationale, conclut Al-Monitor.