L'interdiction de travailler dans les médias ukrainiens pour les ressortissants étrangers constitue une violation flagrante de la liberté de la presse et de la liberté d'expression, rappelle l'ONG américaine Freedom House.
"Les restrictions pour le travail des journalistes et des médias qui se basent uniquement sur leur citoyenneté ou leur lieu de résidence constituent une violation flagrante de la liberté de la presse et de la liberté d'expression. Aussi, les autorités ukrainiennes devraient-elles y renoncer", lit-on dans le communiqué de presse.
Le chef du Conseil national pour la téléradiodiffusion d'Ukraine a annoncé jeudi dernier son intention de déposer à la Rada suprême (parlement) un projet de loi interdisant aux étrangers de travailler dans les médias ukrainiens.
L'apparition de cette initiative a fait suite à l'incident impliquant Marina Stoliarova, productrice d'un programme présentée sur la chaîne ukrainienne Inter. La journaliste avait utilisé une expression indécente lors d'un entretien retransmis en direct avec des parents de victimes de la manifestation pro-européenne "EuroMaïdan".
Mme Stoliarova avait été licenciée avant d'être expulsée du pays par le Service ukrainien de sécurité (SBU). De plus, la productrice russe avait été provisoirement interdite d'entrer en Ukraine.