Les résultats de la recherche sont présentés dans la revue Quaternary Science Reviews accessible sur le site Science Direct, ainsi que font l'objet d'un article publié dans le New Historian.
Des scientifiques américains ont découvert que Madagascar avait perdu une partie considérable de ses forêts il y a près de 1.000 ans, à la suite du fait que les habitants de l'île brûlaient les arbres afin de dégager des terres pour les pâturages.
Les chercheurs ont recueilli des morceaux de stalagmites en provenance des grottes d'Anjohibe, au nord-ouest de Madagascar, lors d'une expédition effectuée en 2014. Ils ont étudié l'âge de différentes parties des stalagmites dans un laboratoire à l'Institut de technologie du Massachusetts (MIT), ainsi que la présence de différents isotopes de carbone. Cette méthode leur a permis de comprendre que les arbres ont cédé leur place aux prairies dans une période très courte, seulement 100 ans.
L'absence de variation de la concentration en oxygène pendant la même période a, pour sa part, montré que la disparition des forêts n'était pas due à des changements climatiques sur l'île. Les hommes ont provoqué ce processus.
Les scientifiques estiment que les habitants de Madagascar s'étaient mis à brûler les forêts pour libérer de l'espace pour les pâturages dont ils avaient grand besoin à l'époque. Ainsi, ceci est un exemple de l'influence négative des hommes sur les systèmes écologiques déjà formés.