Les leaders occidentaux soutenant l'Ukraine sont déjà las du chaos en Ukraine, écrit le quotidien suédois Svenska Dagbladet.
Le Fonds monétaire international, mécontent de la situation actuelle, a déjà menacé de geler la prochaine tranche d'aide à l'Ukraine, alors que l'économie de ce pays est au bord du précipice.
La semaine dernière, le président ukrainien Piotr Porochenko a exigé un "redémarrage complet" du gouvernement. Dans l'histoire contemporaine de l'Ukraine, c'est la deuxième fois que le président essaie de se débarrasser d'un gouvernement arrivé au pouvoir dans la foulée d'actions de protestation, souligne le journal.
Lorsqu'en 2005, l'Ukraine était également à la croisée des chemins, les divergences entre le président Viktor Iouchtchenko et la première ministre Ioulia Timochenko ont entraîné un renforcement de la corruption dans le pays.
Le gouvernement Iatseniouk a pu ainsi survivre à la motion de censure, mais la lutte politique et les craintes au sujet de l'avenir de l'Ukraine persistent, indique l'article.
Le parlementaire Moustafa Naïem a, par exemple, déclaré sur sa page Facebook que l'échec du vote sur la motion de censure était le résultat d'une entente entre MM. Porochenko et Iatseniouk d'une part et les oligarques Rinat Akhmetov, Sergueï Lavotchkine et Igor Kolomoïski de l'autre.
Le parti de l'ex-première ministre Ioulia Timochenko, Batkivchtchina, a également annoncé son retrait de la coalition parlementaire. Mme Timochenko a indiqué ne plus voir de sens à rester dans une coalition qui ne vise pas les réformes.
"Les batailles politiques n'ont pas cessé. Les problèmes fondamentaux menaçant la stabilité économique persistent", constate le quotidien suédois.