"L'effet Poutine" ferait-il de l’ombre à Bachar el-Assad?

© AP Photo / Muzaffar SalmanManifestants avec les portraits du président Bachar el-Assad et président Vladimir Poutine, Damas. Archive photo
Manifestants avec les portraits du président Bachar el-Assad et président Vladimir Poutine, Damas. Archive photo - Sputnik Afrique
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Damas voit la popularité de Vladimir Poutine monter en flèche. La réputation du président russe surpasse même celle du dirigeant du Hezbollah Hassan Nasrallah. Dans la capitale syrienne, les portraits de Vladimir Poutine se font toujours plus nombreux, et le peuple acclame les soldats russes.

Le président syrien Bachar el-Assad a un concurrent, rapporte le quotidien espagnol El Pais. Poutine est partout: sur les panneaux publicitaires, sur les souvenirs qu'on vend dans la rue, etc.

Depuis septembre 2015, date à laquelle l'armée syrienne a remporté de sérieuses victoires sur le terrain avec le soutien des forces aériennes russes, la popularité du président russe monte en flèche, allant jusqu'à faire de l'ombre à Hassan Nasrallah, le dirigeant du Hezbollah à l'allié traditionnel de Damas.

Près de la Grande Mosquée des Omeyyades, les souvenirs à l'effigie de Poutine se vendent comme des petits pains. Les touristes ont quitté la capitale syrienne il y a longtemps, mais le triumvirat Poutine-Assad- Nasrallah fait un tabac, notamment auprès des pèlerins chiites, lit-on dans le journal espagnol. Dans les école de Damas on propose d'apprendre le russe comme première langue. Les "Welcome Russia!" retentissent au passage des militaires russes.

Lors des manœuvres militaires, on peut entendre des mots russes. Rien d'étonnant à cela: l'armée syrienne est dirigée par des officiers qui ont étudié en Russie. L'"effet Poutine" a aussi eu un impact sur l'état d'esprit des soldats syriens.

​Depuis 2011, la Syrie est déchirée par un conflit armé qui a fait plus de 250.000 morts. Depuis septembre 2014, une coalition internationale conduite par les Etats-Unis effectue des frappes en Syrie contre le groupe djihadiste Etat islamique, mais sans succès évident. Washington a procédé à des frappes aériennes sans avoir obtenu le feu vert des autorités syriennes.

De leur côté, les forces aériennes russes ont, à la demande du président syrien Bachar el-Assad, lancé une opération militaire contre les terroristes en Syrie le 30 septembre 2015.

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