Le programme NextSTEP comprend divers projets qui visent tous le même objectif: le lancement d'un équipage humain sur Mars, rapporte The Michigan Daily.
Le projet de l'Université est dirigé par Alec Gallimore, professeur, spécialiste des technologies aérospatiales.
Son propulseur, baptisé X3, est un des éléments du grand réacteur spatial XR-100, qui fait partie d'un ambitieux projet de la société d'ingénierie aérospatiale Aerojet Rocketdyne. La NASA a déjà alloué 6,5 millions de dollars (5,9 millions d'euros) à Aerojet Rocketdyne afin de financer le XR-100, dont 1 million (904 500 euros) a été consacré au seul X3. M.Gallimore a confirmé que l'Université du Michigan opérait en qualité de partenaire et de sous-traitant de la NASA.
Le X3, qui se base sur une série de propulseurs développés par la NASA, éjecte du plasma à des vitesses extrêmement élevées en maintenant une traction permanente. La vitesse de l'éjection de plasma atteint 30.000 mètres par seconde (108.000 kilomètres à l'heure).
Scott Hall, docteur ès sciences et spécialiste du département de l'ingénierie aérospatiale (Department of Aerospace Engineering), a précisé que le développement de ce propulseur avait commencé avant le financement de la NASA, accordé la semaine dernière seulement.
"La NASA nous finance dans le cadre du NextSTEP depuis une semaine, même si l’idée du financement remonte à un an", a-t-il dit. "Dans les faits, le développement du X3 a débuté dans le courant de l’année 2010", a-t-il ajouté.
Le X3 est en concurrence avec deux autres modèles compatibles avec le système XR-100, mais il est le seul des trois à avoir été conçu par les universitaires, explique Scott Hall.
Alec Gallimore ajoute pour sa part que le X3 est le propulseur le plus à la pointe de l’innovation.
"Il est plus mûr que tous les autres, ce qui diminue les risques liés à son développement. De plus, il semble plus léger et plus efficace que les autres systèmes du point de vue du rapport propulsion/traction".
Scott Hall a également ajouté que le modèle de X3 avait déjà démontré son efficacité.
"Les trois systèmes sont tous des propulseurs électriques, mais ils sont en même temps très différents. Le propulseur que nous avons créé ici a déjà démontré ses capacités. Il se base sur une série de propulseurs, développés par la NASA", a-t-il constaté.
Selon Alec Gallimore, les travaux devraient être terminés dans trois ans.
"Nous envisageons d'achever nos travaux d’ici trois ans. C'est notre objectif principal sur le court terme", a dit M.Gallimore.
Toutefois, même si le délai était respecté, les essais spatiaux prendront également du temps, d’autant qu’il n’existe pas encore de vaisseaux spatiaux qui soient compatibles avec ce propulseur.
"Le développement du système prendra des années. En tenant compte du fait que le système complet XR100 pourrait être prêt en 2020, je doute qu'on crée un vaisseau assez grand et assez puissant et qui soit compatible avec ces systèmes dans un avenir proche" a-t-il dit.
Scott Hall a avoué que lancement du système ne se ferait pas avant une dizaine d’années.
"Il nous faudra 10 ans avant que le fruit de notre travail ne puisse se lancer dans l’espace", a-t-il dit.