L'opération des forces aérospatiales russes en Syrie ne contredit pas le droit international, mais la Ligue des Etats arabes s’inquiète de la multiplication des rapports faisant état de victimes civiles suite aux frappes effectuées par la Russie, a déclaré le secrétaire général de l'organisation régionale Nabil el-Arabi.
Selon le diplomate, il sera possible d’obtenir des résultats dans le règlement politique du conflit syrien uniquement après "l'instauration d’un cessez-le-feu immédiat, respecté par toutes les parties".
Ligue arabe: l'opération russe conforme au droit internationalhttps://t.co/M6LLa6hSuJ#Syrie #Russie #NabilelArabi pic.twitter.com/XL9pWPrRFC
— Sputnik France (@sputnik_fr) 22 февраля 2016
"Nous savons que la Russie mène une campagne militaire à la demande du gouvernement syrien de Bachar el-Assad. La défense individuelle et collective est autorisée par l'article 51 de la Charte de l'ONU", a expliqué Nabil el-Arabi aux journalistes.
La critique prononcée par le secrétaire général à l'égard des forces aérospatiales russes il y a quelques jours a fait suite à la parution d’une information selon laquelle des zones d’habitations auraient été bombardées durant l’opération russe, faisant des victimes parmi les civils.
"Nous ne parlons pas de l'opération de manière générale, nous parlons de dommages collatéraux qui sont cités dans les rapports de sources bien informées, lesquelles affirment que ces frappes ont été effectuées sur des hôpitaux et des écoles et ont touché des civils", a précisé M.el-Arabi.
Le forum de collaboration russo-arabe se tiendra à Moscou le 26 février. Les ministres des Affaires étrangères des Emirats Arabes Unis, de la Jordanie, du Bahreïn, du Soudan y participeront au côté du secrétaire général de la Ligue arabe.
Depuis 2011, la Syrie est déchirée par un conflit armé qui a fait plus de 250.000 morts. Depuis septembre 2014, une coalition internationale conduite par les Etats-Unis porte des frappes en Syrie contre le groupe djihadiste l'Etat islamique (EI ou Daech), mais sans succès évident. Washington a procédé à des frappes aériennes sans avoir obtenu le feu vert des autorités syriennes.
De leur côté, les avions russes réalisent des frappes contre les positions de djihadistes en Syrie depuis l'automne 2015.
Les Occidentaux ne cessent d'accuser la Russie de frapper l'opposition modérée et des sites civils en lieu et place des positions du groupe terroriste. Mais aucune preuve n’étaye leurs accusations. La Russie a démenti cette information à plusieurs reprises, tout en soulignant que le seul but de sa présence en Syrie était la lutte contre Daech.