Dans le nord-est de la Chine, plusieurs banques, y compris une des plus grandes banques chinoises, Industrial and Commercial Bank of China (ICBC), ont gelé les comptes de dépôt des citoyens nord-coréens et leur ont interdit toute opération bancaire.
Ces mesures ont été appliquées en décembre 2015, rapporte le journal sud-coréen Tona Ilbo, citant un des employés de l'office de la banque ICBC de Dandong, une ville située à la frontière avec la Corée du Nord.
"On ne nous a pas expliqué pourquoi la banque avait interdit les opérations bancaires aux citoyens nord-coréens, mais on a l'impression que tout cela est lié aux tensions entre la Chine et la Corée du Nord" a souligné l'employé dans une conversation téléphonique.
Selon le journal, les offices des banques chinoises situées dans le nord-est de la Chine s'occupaient de 70% des opérations bancaires entre les sociétés chinoises et nord-coréennes. Le journal n'exclue pas que les restrictions financières à l'égard des possesseurs de comptes nord-coréens puissent être intensifiées suite aux sanctions américaines contre Pyongyang, conséquemment aux essais nucléaires nord-coréens et au lancement d’un satellite d'observation.
Les tensions sur la péninsule de Corée se sont aggravées suite au quatrième essai nucléaire réalisé par Pyongyang le 6 janvier dernier, ainsi qu’au lancement le 7 février d'une fusée transportant le satellite Kwangmyongsong 4. D'après plusieurs experts, la mise en orbite du satellite n'était qu'un prétexte pour tester un missile balistique intercontinental. Le lancement a été effectué en violation d'une résolution du Conseil de sécurité sur les programmes nucléaires et les missiles balistiques nord-coréens.
Le satellite d'observation de la Terre Kwangmyongsong 4 fait partie d'un plan nord-coréen d'exploration de l'espace portant sur 5 ans et approuvé par Pyongyang cette année.
Auparavant, la Corée du Nord avait affirmé avoir conduit un test réussi de bombe à hydrogène. L'annonce du quatrième essai nucléaire nord-coréen avait provoqué une cascade de condamnations internationales, bien que la plupart des experts doutent que l'engin testé ait été une bombe à hydrogène, comme le prétend Pyongyang.