Avec au départ un colossal soutien financier et la bénédiction du parti, l'ancien gouverneur de Floride (1999-2007) semblait le meilleur espoir des républicains pour reconquérir la Maison Blanche.
Mais il n'a jamais décollé: ses mauvaises performances dans les débats télévisés et une campagne sans souffle lui ont valu des sondages calamiteux, confirmés dans les urnes.
Dans l'Iowa, premier Etat à voter aux primaires le 1er février, il était arrivé bon sixième, avec moins de 3% des voix. Dans le New Hamsphire, le 9 février, il avait obtenu une pénible quatrième place (11%), loin derrière Donald Trump, Ted Cruz et même John Kasich.
Et samedi soir, en Caroline du Sud, il a subi une nouvelle défaite cinglante, étant crédité d'environ 8% des voix selon les projections des télévisions américaines, soit la quatrième place.
"Je suis fier d'avoir mené une campagne pour unir le pays", a pourtant dit Jeb Bush samedi soir devant ses partisans, assurant être resté fidèle à ses idées conservatrices et ses principes.
"Malgré ce que vous avez peut-être entendu, les idées comptent, les politiques comptent", a-t-il ajouté, cité par l'AFP, dans une pique apparente visant Donald Trump, avec qui il aura ferraillé dur, sans réussir à déstabiliser l'homme d'affaires.
Donald Trump l'avait souvent raillé, presque humilié dans les débats républicains, épinglant son manque d'énergie supposé et l'establishment qu'il représente. Jeb Bush se défendait, plaidant pour des idées plus mesurées et qualifiant d'"absurdes" certaines des propositions de son adversaire comme sur l'immigration musulmane.
La National Review, magazine républicain d'influence, avait récemment publié une "lettre ouverte à Jeb Bush" au vitriol, lui suggérant d'abandonner la course.
"Vous avez été un candidat affreusement ennuyeux", qui a "déjà dépensé 89,1 millions de dollars en publicités" de campagne, écrivait le journal début février.
Samedi soir, Jeb Bush a tiré la leçon, conscient qu'il lui manquait le soutien nécessaire pour survivre aux prochaines primaires dont celles du "super mardi" le 1er mars où une dizaine d'Etats seront en jeu.