Au moins 30 personnes, essentiellement des femmes et des enfants, ont trouvé la mort dans des frappes aériennes menées par la coalition arabe dirigée par l'Arabie Saoudite sur la province yéménite de Saada. Des dizaines de personnes ont été blessées, rapporte l'agence Sputnik, citant une source locale.
Les frappes de la coalition arabe ont fait plus de 30 morts au #Yémenhttps://t.co/vvsU6dr0jk#Saada pic.twitter.com/Tpf8SKqCks
— Sputnik France (@sputnik_fr) 21 февраля 2016
D’après cette source, "les chasseurs de la coalition ont effectué une série de frappes sur le district de Gafira, situé dans la province de Saada. 31 personnes ont péri, des dizaines d’autres ont été blessées".
Les corps d'au moins 12 enfants et 10 femmes ont été retrouvés.
Auparavant, la coalition avait frappé plusieurs districts de la province de Taiz, y compris un hôpital et un port d'importance stratégique près de Mocha.
D'autres frappes ont été effectuées par la coalition sur le camp de la garde républicaine, fidèle à l'ex-président du pays Ali Abdallah Saleh et situé dans une des banlieues de la capitale yéménite Sanaa. On ignore toujours s'il y a des victimes.
Auparavant, Human Rights Watch (HRW) avait affirmé que la coalition utilisait des bombes à sous-munition livrées par les Etats-Unis, ce qui est interdit par le droit international. De son côté, le secrétaire générale de l'Onu Ban Ki-moon avait souligné que l'utilisation d’armes à sous-munitions était un crime de guerre, exhortant toutes les parties du conflit à respecter le droit international humanitaire et les droits de l'Homme.
Le conflit armé se poursuit dans le pays. Les affrontements opposent les rebelles Houthis du mouvement chiite Houthis Ansar Allah, accusés de liens avec l'Iran, et la partie de l'armée fidèle à l'ex-président Ali Abdallah Saleh, aux troupes loyales au président Abd Rabo Mansour Hadi qui sont soutenues au sol et dans les airs par les forces de la coalition arabe sous commandement saoudien. Cette dernière intervient depuis mars 2015 au Yémen. Les Houthis se sont emparés depuis fin 2014 de vastes pans du territoire yéménite ainsi que de la capitale Sanaa.