"Les clients étrangers se livrent une lutte sans merci pour occuper une place dans la file d’attente des acheteurs afin de pouvoir se procurer les systèmes désirés le plus vite possible", a-t-il expliqué lors de l'inauguration de l'Entreprise de constructions mécaniques de Kirov (800 km à l'est de Moscou), qui fait partie du consortium russe Almaz Anteï.
Selon M.Rogozine, l'ouverture de ce complexe "est déjà un pas en avant". "Ce site participera activement au développement des capacités défensives de la Russie".
La Russie s’est lancée dans le développement de nouveaux types d’armements ainsi que de nouvelles technologies aérospatiales qui permettront "d'assurer la protection de nos sites contre des attaques par surprise", a souligné le vice-premier ministre.
Dmitri Rogozine a également ajouté qu’en ces temps nouveaux, c’est celui qui a la supériorité dans le domaine des armes aérospatiales qui s’assurera de la victoire en cas de conflit.
La Russie a déjà rétabli le système au sol qui permet de détecter tous les objets "agressifs" s'approchant du territoire russe, missiles de croisière, armes supersoniques, avions et autres.
La création du système de détection des attaques déployé dans l’espace est à l'ordre du jour, a constaté M.Rogozine.
La décision d’implanter l'Entreprise de constructions mécaniques de Kirov a été prise en 2010. Les travaux de construction ont débuté en 2012. En 2015, les constructeurs ont terminé le montage et le réglage du matériel.
Les missiles sol-air S-300 équipent actuellement l’armée russe et certains pays d’Europe de l’Est et d’Asie. Les systèmes sont destinés à protéger les sites stratégiques les plus importants d'un État et de ses forces armées contre les attaques de missiles de croisière et autres missiles balistiques tactiques. Ils ont une portée de 400 km et peuvent abattre leurs cibles à une altitude de 37 km.