Et d'ajouter: "Cameron prend l'idée même d'Union européenne en otage. Et moi je suis choqué. Ceux qui ne veulent plus du modèle européen et des valeurs européennes, doivent sortir ou ne pas freiner ceux qui veulent plus d'intégration européenne. (…) Nous savons tous que les grands défis (migration, terrorisme, climat…) ne peuvent être résolus qu'avec plus d'Europe."
M. Michel n'hésite pas à accuser nommément le premier ministre britannique de "savoir très bien" que sortir de l'Europe serait plus dommageable pour lui que pour les membres de l'Union: "On instrumentalise l'Europe à des fins électoralistes internes et cela ne peut se poursuivre".
Il a également insisté sur la nécessité d'un plan B: "Il faut que les membres de l'Union se comptent et que l'on sache qui veut plus d'Europe, d'une agence de renseignement européenne, de l'européanisation de la politique d'asile, de la défense européenne (…). Il faut que tous ceux qui veulent ça puissent avancer."
Et si le Brexit se produit, insiste le député européen, les accords engrangés durant les négociations n'auront plus d'effet. "Si la Grande-Bretagne vote non, les négociations doivent être terminées. Accepter le principe de renégociation, ce serait envoyer un signal catastrophiques aux autres Etats. L'Europe ne peut plus survivre avec le chantage de l'un ou l'autre Etat en fonctions de ses malaises internes ".
Le référendum sur la sortie possible du Royaume-Uni de l'Union européenne devrait avoir lieu dans le pays avant la fin de l'année 2017. La décision de le tenir a été adoptée par les autorités britanniques après les élections de 2015.