Le plus grand pays de l'Amérique du sud est connu pour ses mœurs austères à l'égard de l'avortement.
Les féministes estiment qu'il y aurait un lien direct entre la propagation du virus Zika et la fréquence accrue de microcéphalie des nouveau-nés. Bien que l'influence du virus sur l'embryon ne soit pas pour l'instant prouvée médicalement, rien n'empêche les Brésiliennes de tenter la carte de la lutte pour la légalisation de l'avortement.
Dans une interview accordée à Sputnik, Clair Castilho, secrétaire exécutive du Réseau national des féministes pour la santé, les droits sexuels et reproductifs des femmes au Brésil, a expliqué les racines du problème.
"Nous cherchons tout simplement à défendre le droit de la femme de décider elle-même si elle veut où pas garder l'enfant", exprime-t-elle.
Le mouvement féministe a auparavant envoyé une demande correspondante à la Cour suprême brésilienne.
Cela concerne généralement des femmes de milieux défavorisés car celles qui ont de l'argent partent à l'étranger où recourent aux services de médecins clandestins pour se faire avorter, souligne Clair Castilho.
Les représentants de l'entreprise chimique Sumitomo Chemical ont cependant refusé de donner une interview à Sputnik, promettant de commenter par voie de communiqué officiel, ce qu'ils n'ont toutefois pas encore fait.