"La proposition de geler la production pétrolière est pour le moins dépourvue de sens", a déclaré le porte-parole de Téhéran auprès de l'OPEP Mehdi Asali.
Alors que le pays était saisi par les sanctions, d'autres pays s'employaient à accroître l'extraction pétrolière ce qui a entraîné la chute des cours du brut, explique M. Asali, cité par Reuters. Aujourd'hui, lorsque les sanctions sont levées, c'est au tour de Téhéran d'augmenter lui aussi sa production, selon lui.
Hier, le ministre iranien du Pétrole Bijan Zangeneh a également annoncé que l'Iran n'allait pas renoncer à son quota sur le marché mondial de l'or noir.
Le refus de Téhéran de soutenir l'initiative de plusieurs membres de l'OPEP rend impossible la réalisation de l'accord pour geler leur production de brut à son niveau de janvier adopté mardi à condition que d'autres pays membres fassent de même, l'Iran faisant également partie de l'organisation.
Il n'est pour autant pas exclut que le dialogue pourrait se poursuivre.
Mardi à Doha (Qatar), la Russie et plusieurs pays membres de l'OPEP se sont mis d'accord pour geler leur production de pétrole à son niveau de janvier. Dès lors, plusieurs autres producteurs de pétrole ont rejoint le groupe. En particulier, le Koweït a officiellement annoncé sa détermination de geler sa production de pétrole à son niveau actuel, et l'Équateur, l'Algérie, le Nigeria et Oman ont approuvé le gel de la production de pétrole par la suite.
L'accord adopté est destiné à endiguer la chute des cours des hydrocarbures, et sa durée est estimée au moins à trois mois.