Dana Sleiman, représentante de l'agence de l'Organisation des nations unies (Onu) pour les réfugiés au Liban, s'est exprimé à ce sujet dans un entretien accordé à Sputnik. Selon elle, le problème le plus grave est le manque d'aide internationale pour les réfugiés ce qui provoque une baisse de leur niveau de vie.
With @RefugeesChief in one of the most desolate refugee shelters I've seen in Beirut Lebanon pic.twitter.com/banDwiEpS4
— Dana Sleiman (@DanaSleiman) 20 января 2016
Selon Mme Sleiman, le nombre de réfugiés enregistrés auprès de l'agence de l'Onu au Liban atteint 1,69 million de personnes, dont 70% sont obligées de vivre en dessous du seuil de pauvreté.
"Ils sont contraints de quémander pour vivre... Le Programme alimentaire mondial est capable de couvrir seulement 50% des besoins des réfugiés. Nous sommes en mesure de proposer une aide médicale seulement pour les cas urgents", explique l'interlocutrice de Sputnik.
Selon Mme Sleiman, en cinq ans de vie des réfugiés syriens au Liban, la situation s'est aggravée, parce que l'aide humanitaire avait ses limites, et elle les a déjà atteintes. Par ailleurs, il existe un grave problème lié à l'absence de la possibilité d'employer légalement les réfugiés au Liban.
"Ils ont un important problème financier, ce qui pousse les parents à envoyer leurs enfants non pas à l'école, mais au travail", déclare Mme Sleiman.
L'agence de l'Onu pour les réfugiés au Liban accorde de l'aide alimentaire, vestimentaire et médicale. Elle essaye également d'organiser pour les enfants des réfugiés des solutions pour faire des études.
Le conflit en Syrie qui dure déjà depuis des années a complètement changé le paysage politique et social au Proche-Orient. La crise migratoire provoquée dans une grande mesure par la déstabilisation en Syrie a touché de nombreux pays de la région, ainsi que les Etats balkaniques et ceux de l'Union européenne.