François-Bernard Huyghe, directeur de recherche à l'IRIS, spécialisé sur la communication, la cyberstratégie et l'intelligence économique, responsable de l'Observatoire géostratégique de l'information, a partagé ses réflexions à ce sujet dans un entretien accordé à Sputnik.
"Cela me semble assez logique puisque l'Eglise catholique est censée prêcher urbi et orbi (…). Je ne suis pas étonné que le Pape soit sur les réseaux sociaux, en particulier, sur Telegram. D'ailleurs, je suis moi-même sur Telegram", déclare l'interlocuteur de Sputnik.
L'analyste évoque également la question de la sécurité des transmissions des informations via les messageries. C'est un sujet qui reste assez compliqué.
"Il y a quelque chose d'un petit peu paradoxal dans le fait que le Pape veuille avoir un système de cryptologie qui est robuste puisqu'il est censé s'adresser ouvertement et sans mentir, au monde entier", estime l'expert.
Selon M.Huyghe, le problème de la défense des messages et des lettres, ainsi que de la vie privée en général continue d'être à l'ordre du jour.
"A partir du moment où il existe un principe de la vie privée, et où il existe des moyens de communication, et après les révélations qu'on a eues par Snowden sur l'espionnage généralisé, il me paraît parfaitement normal que des citoyens, même qui n'ont rien à se rapprocher, désirent avoir un moyen de communication où ils seront certains que leurs communications ne seront pas interceptées", conclut l'interlocuteur de Sputnik.