La loi prévoit une sanction pénale à tout journaliste ou média pour l'attribution à la Pologne, "publique et contraire aux faits", d'une quelconque "participation, organisation ou responsabilité dans les crimes commis par le Troisième Reich". Ainsi, l'utilisation de ces termes pourra coûter aux journalistes cinq ans d'emprisonnement et une amende, annonce lundi le ministre adjoint polonais de la Justice Patryk Jaki.
En outre, le ministère polonais de la Justice a l'intention d'ajouter à la Constitution une disposition stipulant que "la réputation de la Pologne et du peuple polonais doivent être soumis à une protection juridique".
Selon la loi polonaise, l'initiative du ministère doit être soutenue par le gouvernement puis recevoir l'approbation du Parlement. Enfin, le président de République de Pologne Andrzej Duda doit signer cette loi.
A maintes reprises, les cours polonaises ont laissé sans réponse des plaintes contre certains médias étrangers qui utilisaient le terme controversé de "camp de concentration polonais". En 2013, le parquet de Varsovie a refusé d'engager des poursuites au titre d'"injures publiques au peuple polonais" suite à la publication dans le journal Rheinische Post des mots "camps de concentration polonais", estimant que l'expression constituait une indication de la localisation géographique de ces camps.