Le weekend dédié à la sécurité mondiale à Munich a été rempli de discours. Mais quand Manuel Valls commence à parler de l'âme pendant son entretien avec le premier ministre russe, ç'est, sans aucun doute, politiquement émouvant:
« Les liens entre la France et la Russie ne sont plus à démontrer et il y a une part d'âme française en Russie et une part d'âme russe en France. Nous sommes soucieux du respect des intérêts russes partout dans le monde. C'est ensemble que nous allons participer au dialogue et à la paix, à la lutte contre le terrorisme en Syrie ».
«Je ne comprends pas bien évidemment ceux qui cherchent de l'huile sur le feu peut être que certains font aussi le jeu de nos adversaires ou de nos concurrents, d'après tout on connait le poids des lobbys pro-américains qui existe en Europe de l'Ouest, et en France aussi en particulier. C'est peut être ça l'explication ».
Medvedev dans son speech a pointé du doigt la politique agressive envers la Russie de la part de l'OTAN, et a appelé à ne pas plonger dans une nouvelle guerre froide. L'OTAN de son côté fait le sourd et compte renforcer sa présence dans l'Est de l'Europe. Selon Jérôme Lambert c'est une démarche dangereuse et inutile:
« Je ne suis pas pour que l'OTAN mette des moyens supplémentaires face à la Russie. Nous avons des adversaires autres que la Russie. Et des adversaires surtout en commun avec la Russie. Et c'est clair que c'est contre ces adversaires qu'on doit faire porter nos moyens. »
La levée des sanctions antirusses serait prévue pour cet été, et c'est la France, surtout, qui soutient vivement ce changement dans le climat international. Une partie de l'âme française est en Russie d'après Manuel Valls, il reste à voir ce qui est plus important pour la France, l'âme et des amis politiques, ou les intérêts et des partenaires économiques.
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