Ce jour de deuil, l'artiste n’était pas à Paris. Le lendemain matin, il a vu du verre et des douilles dans la rue près de son immeuble. Poussé par l'idée de partager de la douceur avec un monde qui manque d'humanité, il a décidé de coller ses personnages: insolites, en noir et blanc, avec des ailes ou des flammes, souvent souriant, et portant toujours un cœur rouge en dessus de leurs habits. "De l’écriture de Fred Le Chevalier découle un jeu de métaphore omniprésent", indique son site Internet.
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— Street Art Buzz (@StreetArtBuzz) 10 февраля 2016
Give me five
Posté par Fred le Chevalier sur lundi 28 décembre 2015
"Je vis dans la même rue; je passe par ici dix fois par jour. Quand je suis revenu de Charente samedi, j'ai senti une pression horrible dans cette rue où de nombreuses personnes ont été tuées. Je ne connais personne parmi les victimes, mais c'est ma rue et aujourd'hui, c'est une chapelle. Alors, j'ai foncé chez moi pour aller chercher un personnage et je suis allé le coller près du Petit Cambodge", a-t-il confié au quotidien Charente Libre.
@FredLeChevalier extraordinary art
— Rodolfo Benitez (@contactrodolfo) 26 января 2016
Si notre bonne étoile ne vient pas on ira la chercher
Posté par Fred le Chevalier sur mercredi 13 janvier 2016
A la différence des grapheurs, M. Le Chevalier orne les murs de Paris de jour et n'a pas peur des policiers parisiens parce que ses dessins sont faits sur du papier et donc n’occasionnent pas de dégâts.
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— Benapix (@Benapics) 13 января 2016
Il apprécie le street art car on "ne sait jamais si ça va rester cinq minutes ou toute une année", explique-t-il sur son site. "Ça fait partie du jeu. Les dessins peuvent disparaître, et c’est en partie ce qui fait leur charme. C’est paradoxal."
La réaction des Parisiens touchés ne s'est pas faite attendre. Inspirée, la sœur d’une des victimes l’a contacté pour lui demander un dessin pour le cercueil. Bien entendu, le dessinateur n'a pas pu refuser.
Light the night @ Rue Bichat 10e#PrayforParis #JesuisParis pic.twitter.com/20ZsLqwlUQ
— Alexandre Sim (@Alexandre_Sim) 14 ноября 2015
"Ce que je sais faire, c'est coller. Mon arme, même si ce n'est pas le bon mot, c'est la douceur. Je veux mettre du doux, de l'émotionnel sur la réalité.", explique-t-il à propos de son initiative.