Près de 5,5 millions de personnes décèdent tous les ans dans le monde à cause de la pollution de l'air, lit-on dans un rapport de l'organisation scientifique américaine Health Effects Institute (HEI) présenté lord de la réunion de l'Association américaine de promotion de la science (AAAS).
Les microparticules toxiques de rejets des centrales, les gaz d'échappement et la combustion du charbon et des déchets de bois sont les principaux responsables de la pollution de l’air. Les microparticules toxiques respirées par l'homme augmentent le risque de maladies cardiaques, provoquent des complications respiratoires et sont cancérigènes.
Selon le rapport, les pays les plus affectés sont la Chine et l'Inde. La situation écologique à Delhi et à Pékin, les capitales de ces deux pays, est très grave.
"A New Delhi et à Pékin le taux de pollution de l'air atteint 300 microgrammes par mètre cube" a déclaré Dan Greenbaum, scientifique à l’HEI.
Ce taux est 10 fois plus élevé que la norme établie par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). L'OMS recommande un plafond moyen de 25 microgrammes sur une durée de vingt-quatre heures.
La pollution de l'air dans les grandes villes chinoises est un phénomène récurrent, devenu l'un des principaux sujets de mécontentement de la population.
D’après les données de l’OMS, Delhi est désormais la capitale la plus polluée du monde. L'hiver, les seuils de pollution grimpent dans cette ville de 17 millions d'habitants, où des millions de personnes vivant dans la pauvreté allument des feux pour se chauffer.
Mais à la différence de Pékin, les autorités de Delhi n'émettent pas d'alerte à la pollution à l'adresse de la population.
D'après les scientifiques, le problème de la pollution de l'air est de première importance aujourd'hui, car cela provoque aujourd’hui plus de morts que d'autres facteurs de risque tels que la famine, l'obésité, l'alcoolisme, la toxicomanie et les rapports sexuels non-protégés.