"Je n'ai pas compris les raisons qui expliquent l'exhumation d'une réforme de l'orthographe élaborée il y a un quart de siècle et où l'Académie française n'a eu aucune part, à l'inverse de ce que l'on a voulu faire croire", indique Mme Carrère d'Encausse dans une interview publiée samedi par le Figaro.
"La position de l'Académie n'a jamais varié sur ce point: une opposition à toute réforme de l'orthographe mais un accord conditionnel sur un nombre réduit de simplifications qui ne soient pas imposées par voie autoritaire et qui soient soumises à l'épreuve du temps", souligne Mme Carrère d'Encausse qui rappelle que la langue "est une part essentielle de notre identité".
L'historienne précise qu'en ce qui concerne la réforme de 1990, l'Académie s'était prononcée sur des "principes généraux — un nombre limité de rectifications d'incohérences ou d'anomalies graphiques — mais non sur le projet lui-même dont le texte était en cours d'élaboration".
"En 2016, nous sommes devant une situation radicalement différente" avec un système éducatif qui "s'est écroulé" au point "qu'un élève sur cinq quitte l'école sans savoir lire" ajoute Mme Carrère d'Encausse.
"Le problème n'est donc plus d'offrir des facilités aux élèves, de conserver ou non l'accent circonflexe, mais de revoir totalement notre système éducatif", estime-t-elle.
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— Sputnik France (@sputnik_fr) 13 февраля 2016