Il ne faut pas "diaboliser" le président syrien, a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, intervenant samedi à la Conférence de Munich sur la sécurité.
"Il ne faut pas +diaboliser+ (le président syrien Bachar el-) Assad. Il ne faut pas +diaboliser+ qui que ce soit, sinon les terroristes qui sévissent en Syrie. Et les problèmes humanitaires doivent se résoudre par le biais d’une coopération", a-t-il indiqué.
Beaucoup d’experts, dont le géopoliticien français Renaud Girard, regrettent la "diabolisation" du président syrien en Occident.
"A partir du printemps arabe de 2011, nous nous sommes mis à diaboliser le Syrien Assad, après l’avoir reçu en grande pompe à Paris en 2008 (car il nous était alors indispensable pour stabiliser le Liban, notre protégé historique au Moyen-Orient)", a écrit en amont M.Girard dans un article intitulé "A quoi a servi la diabolisation de Bachar?".
L'auteur prévient: "Après la Syrie, Daech s’attaquera au Liban. Car tout ce qui peut ressembler à une société chrétienne libre lui fait horreur. Et, après le Liban, ce sera notre tour".