La branche américaine d'Amnesty a écrit au responsable des affaires de santé au Pentagone pour réclamer ces soins pour le Saoudien Moustapha al-Houssaoui, l'un des cinq détenus de Guantanamo accusés d'avoir planifié les attentats du 11-Septembre.
Or il n'a reçu qu'un "traitement symptomatique minimal" à base de médicaments antidouleur, et n'a pas pu avoir accès notamment à une consultation chirurgicale nécessaire, selon Amnesty, qui cite ses avocats.
"Ne pas fournir des soins médicaux appropriés et continus à un détenu (…) contrevient aux obligations légales internationales des Etats-Unis", selon la lettre d'Amnesty International.
Un porte-parole du Pentagone, Gary Ross, interrogé par l'AFP, a refusé de commenter le cas particulier de Moustapha al-Houssaoui.
Mais il a assuré que "tous les détenus" du camp de prisonnier de l'île cubaine "reçoivent un traitement médical et dentaire équivalent à celui des militaires américains en poste" à Guantanamo.
Plus de 14 ans après les attaques qui ont tué près de 3.000 personnes à New York, au Pentagone et en Pennsylvanie, la procédure judiciaire contre al-Houssaoui et quatre co-accusés est toujours engluée dans un feuilleton sans fin.
Les innombrables motions de la défense et le casse-tête logistique de transporter à chaque audience juge, avocats et autres personnels de justice n'en finissent pas de bloquer l'avancement du processus.
Parmi les co-accusés de Moustapha al-Houssaoui figure notamment Pakistanais Khaled Cheikh Mohammed (KSM), qui a publiquement admis être le principal organisateur des attentats du 11-Septembre.