Lors de la réunion, Manuel Valls a accusé la Commission européenne d'avoir fait "trop peu et trop tard" pour soutenir les agriculteurs français, rapporte France Bleu.
"Quand, au mois de juin, il y avait un conseil des ministres, la première réaction de la Commission a été de dire qu'il n'y avait pas de crise. L'été a été nécessaire pour que j'arrive à obtenir un conseil extraordinaire en septembre, où la Commission a pris des décisions. Elle a mobilisé 500 millions d'euros, répartis dans les 28 pays, dont 63 millions pour la France", a déclaré Le Folls dans son interview.
Le ministre de l'Agriculture a évoqué ensuite l'embargo russe et le rôle de l'Europe dans ce dossier. "J'étais allé en Russie. On avait pris contact avec les Russes. Ensuite, c'est la Commission qui a négocié avec la Russie. Mais depuis que j'y suis allé, il ne s'est rien passé", note avec regret le ministre.
Le Foll a également déclaré que dans un avenir proche, le premier ministre allait rencontrer son homologue russe Dmitri Medvedev afin de discuter la possibilité de lever l'embargo russe.
"Il faut qu'on bouge et il faut que l'Europe bouge sur cette question. Il ne s'agit pas d'attendre, on a besoin de lever l'embargo russe, c'est la responsabilité de la Commission, il faut qu'elle s'en donne les moyens."
Les relations entre la Russie et les pays occidentaux se sont dégradées suite au début du conflit armé dans l'est de l'Ukraine en 2014. Les pays de l'UE ainsi que les Etats-Unis ont adopté plusieurs trains de sanctions contre des secteurs entiers de l'économie russe en 2014 et en 2015. La Russie a riposté, en frappant d'embargo en août 2014 plusieurs denrées alimentaires, notamment les produits laitiers, la viande, et les fruits et légumes en provenance de l'UE, du Canada, d'Australie et de Norvège.